Quand le Web fait son Mai 68 : un exemple de recherche avec les archives du Web

Les archives du Web représentent un prisme médiatique pour étudier les questions mémorielles qu’il s’agit de bien maîtriser pour les utiliser à bon escient. À travers le cas de Mai 68 ce billet propose un exemple d’utilisation de ces archives dans un travail de recherche.¹

Le Web comme outil privilégié pour découvrir Mai 68 

Dans le sondage effectué par Jean-Philippe et Hugo Melchior fin 2017 auprès d’étudiants des universités du Mans et de Rennes 2, 46,8 % des sondés affirment avoir pris connaissance de Mai 68 par le biais d’un dossier internet². Ces chiffres se corrèlent avec des études plus générales réalisées par le Digital News Report pour la Thomson Reuters Foundation³. Dans le rapport de 2021, les chercheurs de l’institut expliquent qu’en Europe, 45 % des individus utilisent leur ordinateur pour s’informer et 65 % leur smartphone⁴. Le rapport de 2022 met quant à lui en évidence la tendance de 19 % des individus d’un groupe de douze pays à utiliser YouTube pour s’informer⁵. Le Web est une source d’information privilégiée pour la population des pays occidentaux, notamment pour les jeunes générations. Parmi cette information recherchée, des éléments liés à l’histoire trouvent une caisse de résonance nouvelle sur internet. Selon l’historienne du Web Sophie Gebeil :

La démocratisation d’Internet constitue une nouvelle étape dans la médiatisation du passé en façonnant un univers communicationnel spécifique. Le Web entraîne une multiplication des émetteurs tout en bouleversant les médias préexistants, parfois jusqu’à la collision. Dans ce contexte de transition, la question du renouvellement des modes de représentation du passé sur le Web s’inscrit dans la continuité des recherches dédiées au rôle des médias dans la mise en visibilité des mémoires.⁶

Le Web propose ainsi une nouvelle manière d’envisager le passé, d’en faire le récit.

Redécouvrir Mai 68 sur le Web : l’exemple de la série Mai 68 n’a pas duré qu’un mois 

Dans le cas de Mai 68 cela peut permettre de montrer d’autres aspects de l’événement, plus méconnus car moins médiatisés par les médias traditionnels. Le Web détient effectivement une propension à laisser une place aux mémoires marginalisées⁷ à l’image du Mai 68 ouvrier abordé par la télévision mais mis de côté par rapport au Mai étudiant. Le Web lui laisse plus de place, par exemple avec la série de témoignages Mai 68 n’a pas duré qu’un mois⁸ proposée par le journal d’information numérique Mediapart⁹ sur sa chaîne YouTube. Le but de la série est de prendre le contre-pied des commémorations habituelles en ne montrant pas des militants repentis convertis au libéralisme mais plutôt des acteurs ordinaires de Mai 68. Le parcours de ces dix individus a été bouleversé par l’événement et reste marqué aujourd’hui encore par une volonté de changer le monde¹⁰. Mis à part Alain Krivine, fondateur de la LCR et candidat aux élections présidentielles de 1969 et 1974, les témoins auxquels la série donne la parole n’ont qu’une notoriété limitée.¹¹ Quelques parcours peuvent être ici esquissés. Ces vidéos laissent ainsi une place à la mémoire de Mai 68 en province, avec le témoignage de Claire Auzias membre du Mouvement du 22 mars lyonnais¹². C’est aussi le Mai ultra-marin qui trouve ici sa place avec le récit de Gilbert Pago, qui a participé aux luttes ouvrières dans les Antilles, notamment contre le BUMIDOM¹³ : après Mai 68 et son exclusion du PC martiniquais il fonde le Groupe révolution socialiste en 1971 et participe à la grande grève générale de Guadeloupe et de Martinique contre la profitation en 2009¹⁴. Ces émissions ont donc l’originalité de ne pas se cantonner au récit de Mai 68 mais aussi de l’après 68, comme indiqué par le titre, à travers les engagements de ces hommes et de ces femmes pour lesquels Mai n’aura été qu’un déclencheur.

 

 

 

Au niveau de la forme, le montage est identique pour chaque vidéo qui commence et se termine par un morceau de rap et une pancarte sur laquelle est écrit le message « commémoration = piège à cons »¹⁵, et à la fin « ils commémorent, on recommence ». Des intertitres viennent présenter les intervenants. Le déroulé du témoignage est guidé par une série de questions qui sont sensiblement les mêmes à chaque fois : « D’où venez-vous ? », « Quand vous politisez-vous ? », « Quand Mai 68 commence-t-il pour vous ? », « Que reste-il de 68 ? ». Comme dans les sujets de JT ces vidéos juxtaposent des images d’archives vidéo et photographiques. Celles-ci sont issues des archives personnelles des intervenants, mais aussi celles du reporter photographe Elie Kagan, un fonds de plus de 20 000 pièces conservées à La Contemporaine, ou encore des archives du département du Rhône et de la Métropole de Lyon¹⁶. Le Web permet l’emploi d’archives moins utilisées à la télévision. Il offre surtout la possibilité de développer des récits sur Mai 68 plus longs, plus approfondis. En effet, chacune de ces vidéos durent en moyenne 15 minutes, consacrées intégralement à la parole du témoin, là où les sujets de JT ont une durée plus brève (1 à 3 minutes), ne laissant la place qu’à un propos court, qui va à l’essentiel et parfois écrasé par le commentaire du journaliste en voix-off ou par d’autres intervenants.

Entre infomédiaire et manipulation de la vérité : les récits de Mai 68 sur les médias numériques

Ainsi, un média comme YouTube apparaît comme un « infomédiaire », terme inventé par l’économiste américain John Hagel III¹⁷, pour désigner le rôle de cette plateforme numérique qui relaie des informations produites par d’autres acteurs. YouTube est en effet une porte ouvrant vers une myriade de contenus, dont certains sont plus orientés politiquement par rapport aux programmes proposés par la télévision. C’est le cas avec les contenus anti-68 présents sur la plateforme. Ainsi, la chaîne YouTube TV libertés¹⁸ propose une interview longue d’une demi-heure avec l’universitaire Bernard Lugan, responsable de l’Action Française à Nanterre en Mai 68 et connu pour ses positions controversées, proche de l’extrême droite, à l’occasion de la sortie de son livre Mai 68 vu d’en face¹⁹. Le net donne donc une caisse de résonnance plus importante à la contre-mémoire de l’événement, ce qui se remarque encore plus sur les réseaux sociaux numériques. Le 19 octobre 2017, peu de temps après qu’Emmanuel Macron ait évoqué la possibilité de commémorer Mai 68, un internaute opposé à cette idée publie un tweet. Il y médiatise l’autre côté de la barricade en postant une archive télévisuelle de l’Ina sur la contre-manifestation gaulliste du 30 mai 1968 place de la Concorde à Paris. L’image d’archive télévisuelle est ici détournée pour servir de preuve à une vision déformée de l’événement, uniquement envisagé sous le prisme de la contre-mémoire gaulliste²⁰. Le tweet s’accompagne également de slogans issus de la manifestation de fin mai 1968, sous forme d’hashtags : « Vive de Gaulle », « Mitterrand Charlatan ». Cette déformation de l’histoire en s’appuyant sur la réalité incarnée par l’image d’archive se manifeste de manière encore plus prégnante dans le microcosme des théories conspirationnistes, plus facilement médiatisables sur le Web qu’à la télévision. Une illustration de ce phénomène est la vidéo produite par l’homme politique François Asselineau, président de l’UPR (Union populaire républicaine) sur les liens entre Mai 68, Daniel Cohn-Bendit et la CIA²¹. Comme l’analyse l’historienne du Web Sophie Gebeil²², l’archive du discours de Georges Pompidou à l’Assemblée nationale, le 14 mai 1968, où il dénonce la dépendance des contestataires à une organisation internationale, sert d’appui à la thèse d’un Mai 68 orchestré par la CIA. Loin d’être suffisante, la preuve par l’archive s’accompagne de la construction d’une légitimité scientifique en s’appuyant sur les ouvrages d’experts dont les propos sont décontextualisés pour servir l’argumentaire conspirationniste. C’est ici l’ouvrage du journaliste français Vincent Nouzille, sur les secrets de la Maison blanche et de la CIA, qui est détourné pour conforter l’idée d’un financement des syndicats étudiants, tels l’UNEF, par les services secrets américains, pourtant simple rumeur pour l’auteur²³. Le propos révisionniste de François Asselineau correspond à une vision cyclique de l’histoire où « ce qui s’est produit une fois s’appuie sur quelque chose qui s’est produit au préalable et va se répéter²⁴ ». C’est ce qui pousse le leader de l’UPR à établir un parallèle entre Mai 68 et les « révolutions de couleur » en Géorgie et en Ukraine (2003 et 2005). Ces dernières ayant été soutenues, notamment au niveau financier, par les États-Unis, François Asselineau affirme que Mai 68 constitue forcément un précédent et a été financé par la CIA. Le but étant de remplacer le général de Gaulle par un homme de paille prêt à servir le dessein de « l’empire euro-atlantiste » et sa domination de l’univers. Sa démonstration n’apporte pourtant rien de nouveau sur un plan scientifique, la théorie complotiste sur les racines de Mai 68 étant une vieille rengaine de la contre-mémoire gaulliste, et ce dès la première médiatisation de l’événement en 1968 sur l’ORTF.

 

 

YouTube illustre aussi la capacité du Web à incarner un « univers où tout le monde est historien »²⁵  les internautes s’emparant de Mai 68 pour faire de la vulgarisation historique. C’est le cas de la chaîne YouTube Nota Bene qui, en partenariat avec l’Ina, propose de revenir sur le rôle de la propagande en Mai 68. Dans une construction classique, la vidéo se construit autour de la diffusion d’images d’archives de 1968 conservées par l’Ina et commentées ensuite par le youtubeur dans un langage qui cherche à instaurer une proximité avec le public²⁶. Loin de l’expression critique de l’historien, ces démarches visent surtout à raconter une histoire²⁷, instaurant d’après Sophie Gebeil une nouvelle économie autour de la médiation de l’Histoire sur le Web²⁸.

Mai 68 2.0 ou comment « revivre » l’événement sur le Web

Jusqu’ici le Web a été analysé par le prisme de YouTube et cela se justifie du fait de la focale audiovisuelle de mon étude qui se retrouve dans les contenus de la plateforme. Pourtant, la présence de Mai 68 sur la Toile se manifeste aussi sous des formes plus institutionnelles. Par exemple, avec le site Web soixantehuit.fr crée spécifiquement pour le cinquantenaire de 2018.  Celui-ci consiste en une base de données²⁹, soit un agenda numérique des événements organisés pour commémorer cet anniversaire à travers des expositions, des colloques, des reconstitutions autour de thématiques variées.³⁰ D’une manière plus originale le Web offre des dispositifs interactifs avec une volonté d’immerger le spectateur en Mai 68. C’est ce que propose France Culture en collaboration avec l’application d’audioguide Izi.Travel³¹ avec le tour audio « Mai 68 retour au Quartier latin ». Produit et narré par le journaliste Emmanuel Laurentin, celui-ci consiste en une promenade sonore dans les rues de Paris, autour de quinze lieux emblématiques du Printemps étudiant. La démarche relève de la reconstitution de l’atmosphère de 68, des comédiens jouant les discussions entre étudiants, des sons (explosions, musiques d’époque) immergeant l’utilisateur dans la révolte. Ce sentiment est aussi renforcé par la déambulation dans les rues du Quartier latin, bien que l’émission puisse dans l’absolu être écoutée n’importe où. Le programme prend aussi une dimension pédagogique en ce que le récit d’Emmanuel Laurentin et des acteurs est complété par l’intervention de témoins et d’experts de Mai 68.³² RTL propose une expérience similaire avec la création d’une radio éphémère : « RTL RADIO 68 » qui diffuse pendant 24h, le 3 mai 2018 sur RTL.fr, et en simultané sur RTL, les meilleures archives sonores de la radio en 1968, notamment des témoignages à chaud de la nuit des barricades. Cette initiative relève également de la reconstitution en ce que ces archives sonores sont diffusées de manière brute, sans commentaires aucuns et en incluant les publicités et les morceaux musicaux de 1968. Au-delà de ces émissions « en direct de l’événement », RTL propose d’autres programmes où journalistes et témoins de 68 commentent des archives d’époque³³. Enfin, terminons en évoquant le docu-fiction La Barricade proposé sur Facebook en partenariat avec l’Ina, dont il utilise les archives, et la chaîne thématique Toute l’histoire. À travers un récit fictif construit autour de deux personnages, cette production traverse les événements de Mai 68. En ce que la série est diffusée heure par heure, elle témoigne elle aussi d’une volonté d’immersion dans la temporalité de l’événement. Une expérience que ne permet pas de vivre la télévision, alors que la série proposée par Facebook permet de « raconter une histoire incarnée par les archives³⁴ ». Les diverses expériences analysées marquent ainsi une évolution du temps commémoratif, de cette sensibilité au passé que Maryline Crivello percevait déjà dans un article publié en 2015 : « Revues, forums, sites web, unissent ces nouveaux acteurs du passé qui ressentent une profonde légitimité dans leur souci pédagogique et de vulgarisation »³⁵.

 

 

Le Web donne donc une portée aux questions mémorielles que la télévision ne paraît plus lui fournir, par ses formats pluriels et interactifs. Toutefois, loin de signer le constat de décès du petit écran, ces évolutions doivent être vues comme une opportunité pour lui de se renouveler, d’emprunter des codes au Web pour régénérer ses discours sur le passé.

Crédits de l’image à la une : Vue d’ensemble de l’interface de l’audioguide « Mai 68 retour au Quartier latin » – Capture d’écran sur le site Web d’Izi.Travel (29/05/2024). © Izi.Travel 2018. Tous droits réservés.

Dans le cadre d’un mémoire de recherche de Master 2 en Histoire sous la direction de Sophie Gebeil (UMR TELEMMe), Lucas Dulermo a étudié la médiatisation des 50 ans de Mai 68 en 2018 à partir des collections d’archives de l’Ina (Institut national de l’audiovisuel). Trois billets proposent une synthèse de ces travaux : un premier billet traite de la méthodologie employée pour créer un corpus à l’Inathèque, un second aborde les représentations de Mai 68 sur le Web tandis qu’un dernier analyse la notion de télévision hybride.

1. Cet article reprend en grande partie les analyses menées dans la sous-partie « Raconter Mai 68 à l’ère du Web : une remise en question de la primauté de la télévision ? » du mémoire de Master 2 De la mémoire à l’histoire : une étude des 50 ans de Mai 68 (mai-juin 2018), dirigé par Sophie Gebeil et accessible à la médiathèque de la MMSH. Hormis cette sous-partie, l’essentiel du mémoire se concentre sur des archives de télévision conservées par l’Institut national de l’audiovisuel – Ina. [↩]
2. MELCHIOR, Jean-Philippe et MELCHIOR, Hugo, « Des étudiants et leurs représentations devant le souvenir de mai-juin 68 », in MELCHIOR, Jean-Philippe et TÉTART, Philippe (dir.), Mai 68, cinquante ans après : mémoire(s), trace(s) & représentation(s), Éric Jamet éditeur, Etival-lès-Le Mans, 2020, p.192. [↩]
3. Chaque année, le Reuters Institute for the Study of Journalism publie son rapport, le Digital News Report, sur la consommation d’informations des habitants de 46 pays, dont la France. En 2023, le rapport s’est basé sur une enquête auprès de 93 000 consommateurs d’informations en ligne. Cf. Le site Web de l’école de journalisme de Sciences Po  et le site Web du Reuters Institute [consultés le 02/01/2024]. [↩]
4. NEWMAN, Nic, et.al., Reuters Institute Digital News Report 2021. 10^th Edition, p.79. [↩]
5. NEWMAN, Nic, et.al., Reuters Institute Digital News Report 2022, p.24. Les douze pays concernés par l’étude sont : le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Allemagne, la France, l’Espagne, l’Italie, l’Irlande, le Danemark, la Finlande, le Japon, l’Australie et le Brésil. [↩]
6. « Enjeux historiographiques », GEBEIL, Sophie, Website story. Histoire, mémoires et archives du Web, Institut National de l’Audiovisuel (INA), « Études et controverses », Bry-sur-Marne, 2021, p.29. [↩]
7. Ibid., p.35. [↩]
8. Mai 68 n’a pas duré qu’un mois, une série documentaire d’Olivier Besancenot, Florence Johsua et Tancrède Ramonet proposée par Temps Noir et Mediapart. [↩]
9. Fondé en 2008 par les journalistes François Bonnet, Gérard Desportes, Laurent Mauduit et Edwy Plenel, Mediapart se veut journal d’information numérique, indépendant et participatif. Au 31 décembre 2023, il compte 219 968 abonnés. Cf. « Qui sommes-nous ? », Site Web de Mediapart, 16 mars 2008 et « Mediapart en 2023 : tous nos comptes, chiffres et résultats », site Web du Club de Mediapart  [consultés le 28/05/2024]. [↩]
10. BESANCENOT, Olivier, BRÜCKER, Sara, JOHSUA, Florence et RAMONET, Tancrède, « Mai 68 n’a pas duré qu’un mois », Site Web de Mediapart, 17 juin 2018 [consulté le 29/05/2024]. [↩]
11. Mentionnons par exemple Gisèle Moulié-Pierrot employée des chèques postaux de Paris qui participe à la création de la fédération syndicale Sud PTT en 1988. Cf. « Mai 68 n’a pas duré qu’un mois – Gisèle Moulié-Pierrot », chaîne YouTube de Mediapart, mise en ligne le 17 juin 2018 [consulté le 29/05/2024]. [↩]
12. « Mai 68 n’a pas duré qu’un mois – Claire Auzias », chaîne YouTube de Mediapart, mise en ligne le 17 juin 2018 [consulté le 29/05/2024]. [↩]
13. Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer crée en 1963 et dissous en 1981. [↩]
14. « Mai 68 n’a pas duré qu’un mois – Gilbert Pago », chaîne YouTube de Mediapart, mise en ligne le 17 juin 2018 [consulté le 29/05/2024]. Sur le Mai 68 des Antilles et la profitation de 2009 voir « Le mai 1968 des Antilles françaises entre lutte contre la colonisation et combat pour l’égalité au sein de la république », CRUSE, Romain, Le Mai 68 des Caraïbes, Mémoire d’Encrier, Montréal, 2018, p.116-139. [↩]
15. Parodie du slogan de Mai 68 « Élections pièges à cons » qui dénonçait les élections législatives des 23 et 30 juin 1968 organisées suite à la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée le 30 mai 1968. [↩]
16. Cf. le générique de chaque vidéo de la série. [↩]
17. « Conclusion – L’information remodelée par les Gafa », DE ROCHEGONDE, Amaury et SÉNÉJOUX, Richard, Médias. Les nouveaux empires, First Document, Paris, 2017, p.283. [↩]
18. fondée en 2014 par Martial Bild, ancien cadre du Front national, et qui se positionne « ouvertement pour la défense et la promotion de la culture et de l’esprit français. Cf. la présentation de la chaîne, section « À propos » [consulté le 29/05/2024]. [↩]
19. « Zoom – Bernard Lugan : Mon Mai 68, vu d’en face… », TVLibertés, mise en ligne le 12 avril 2018 [consulté le 29/05/2024]. Parmi les controverses récentes de Bernard Lugan nous pouvons signaler sa négation du massacre du 17 octobre 1961 : BERNARD, Nicolas, « 17 octobre 1961 : quand Bernard Lugan nie le massacre des Algériens », Conspiracy Watch, 17/10/2021 [consulté le 29/05/2024]. [↩]
20. « Étudier la reconfiguration de la fabrique mémorielle à l’ère d’Internet », GEBEIL, Sophie, Website story. Histoire, mémoires et archives du Web, op.cit., p.128-129. [↩]
21. « Mai 68, Cohn-Bendit et la CIA », chaîne YouTube de Abu-Ayyub Cédric-Ali, mise en ligne le 14 août 2015  [consulté le 29/05/2024]. [↩]
22. « Rue, pouvoir, manifestations : Mai 68 – 14 mai 2018 », Le Temps des archives, chaîne YouTube du Mucem, mise en ligne le 15/03/2019 [consulté le 13/09/2023]. [↩]
23. NOUZILLE, Vincent, Des secrets bien gardés. Les dossiers de la Maison-Blanche et de la CIA sur la France et ses présidents 1958-1981, Fayard, Paris, 2009. [↩]
24. « Rue, pouvoir, manifestations : Mai 68 – 14 mai 2018 », Le Temps des archives, op.cit. [↩]
25. NOIRET, Serge, « Histoire et mémoire dans la toile d’histoire contemporaine italienne », in NOIRET, Serge, RYGIEL, Philippe, Les historiens, leurs revues et Internet (France, Espagne, Italie), Paris, Publibook, 2005, p. 25-79 ; ROSENZWEIG, Roy, « Everyone a historian », in ROSENZWEIG, Roy, THELEN, David Paul, (dir.), Presence of the Past : Popular Uses of History in American Life, New York, Colombia University Press, p. 177-207. Cité dans « Enjeux historiographiques », GEBEIL, Sophie, Website story. Histoire, mémoires et archives du Web, op.cit., p.35. [↩]
26. « Un autre regard sur la propagande de Mai 68 », INA Histoire (YouTube), en partenariat avec Nota Bene, mise en ligne le 27 juillet 2017 [consulté le 11/06/2024]. [↩]
27. Le mot histoire est ici à prendre au sens de récit soit comme une « information, en particulier fait divers, dont l’intérêt humain est exceptionnel. », Cf. « histoire », VOYENNE, Bernard, Glossaire des termes de presse, Centre de formation des journalistes, Paris, 1967, p.51. [↩]
28. « Rue, pouvoir, manifestations : Mai 68 – 14 mai 2018 », Le Temps des archives, op.cit. [↩]
29. La base de données est considérée comme l’un des cinq types de dispositifs de médiation mémorielle du Web-natif d’après Sophie Gebeil. Cf. « Étudier la reconfiguration de la fabrique mémorielle à l’ère d’Internet », GEBEIL, Sophie, Website story. Histoire, mémoires et archives du Web, op.cit., p.109. [↩]
30. Mentionnons, à titre d’illustration, l’exposition Images en lutte organisée aux Beaux-Arts de Paris du 21 février au 20 mai autour des affiches de l’atelier populaire ou encore la série de colloques AG en soirée proposée au Centre Pompidou du 2 au 19 mai « pour aborder Mai 68 depuis notre présent, et susciter de nouveaux dialogues ». Cf. « Soixante-huit » [consulté le 29/05/2024]. [↩]
31. Voir la page Web dédiée à cette application sur le site de l’académie de Normandie [consulté le 29/05/2024]. [↩]
32. Par exemple, l’épisode 12, « Rue Royer-Collard », revient sur les conséquences de la première nuit des barricades du 10 au 11 mai 1968 avec Dominique Tabah (étudiante en 1968, présidente de l’association des résidents de la cité universitaire de Nanterre) et Ludivine Bantigny (Historienne, maître de conférences à l’université de Rouen. Cf. « Mai 68 retour au Quartier latin », Izi.Travel [consulté le 29/05/2024] et « Mai 68 retour au Quartier latin », site Web de France culture, mise en ligne le 27/04/2018 [consulté le 29/05/2024]. [↩]
33. « RTL commémore les 50 ans de Mai 68 avec des émissions spéciales et une radio éphémère », Site Web de RTL, mis en ligne le 30/04/2018 [consulté le 29/05/2024]. [↩]
34. « Rue, pouvoir, manifestations : Mai 68 – 14 mai 2018 », Le Temps des archives, op.cit. [↩]
35. CRIVELLO, Maryline, « Récits publics et scénographies de l’histoire des années 1970 à nos jours », in Faire Savoirs. Sciences humaines et sociales en région PACA, Décembre 2015 (n°12, « Patrimoines en devenir » coordonné par SUZANNE, Gilles), p.13-14. [↩]

---

---